Merci les Gaulois !

Merci les Gaulois !

Merci les Gaulois !

Quand dans les années 50 avant Jésus Christ « Bravetypix » sympathique commerçant de l’état gaulois installa le four à pain de sa magnifique boulangerie sur la zone de Cazaux du Prat à Gaillan Médoc il ne pensait pas qu’un peu plus de 2000 ans plus tard, ce projet compliquerait  l’installation, sur la même zone, d’un autre commerce de bouche : la nouvelle Boucherie des Eleveurs Girondins.

Mais « Bravetypix » avait sans doute « flairé l’embrouille » puisqu’il eut la bonne idée de construire son four à pain sur la pointe nord de la parcelle délaissée par le Groupement des Eleveurs qui préféra s’installer sur la zone sud à l’angle que forment la RD 1215 et la rue de la Rège.

C’est ainsi que s’écrit l’histoire, et le magnifique projet des Eleveurs Girondins aurait bien pu ne jamais voir le jour sans la présence d’esprit du boulanger Gaulois…

Les fouilles archéologiques diligentées par les services de la DRAC Aquitaine (Direction Régionale des affaires culturelles) en l’an 2013 après Jésus Christ ont bien longtemps hypothéqué la mise en œuvre du projet dont le permis de construire était pourtant obtenu depuis le 14 décembre 2012.

Les travaux de diagnostic archéologique, réalisés mi-mars 2013 ont en effet mis en lumière sur le lot C un four à pain datant de l’époque gauloise, apparaissant à nos yeux comme « un tas de pierres » de nature assez désordonnée.

Sur le lot D ( le nôtre) le diagnostic, dont le rapport circonstancié a été rendu début juin 2013,« a permis de repérer deux fossés, dont l’un est daté de l’époque contemporaine, ainsi que trois structures en creux dont la nature et la chronologie sont restées indéterminée »

Malgré le « si peu » d’éléments des conclusions de ce rapport il aura fallu attendre les délibérations de commission interrégionale de l’archéologie pour voir levées toutes les prescriptions d’archéologie préventive et libérer notre terrain en vue de la mise en œuvre des travaux de construction.

Un sacré « ouf » de soulagement, d’autant que le couperet est passé très près… En effet, sur le lot C voisin, où a été découvert le fameux four à pain, des fouilles complémentaires ont été ordonnées. Elles n’auront pas lieu, l’occupant du terrain abandonnant son projet… En effet la réalisation des fouilles complémentaires, entièrement à sa charge, doublerait le prix d’achat du terrain et ce bien entendu sans garantie de résultat.

Ceci pose tout de même tout un tas de « questionnements ». A une époque où l’on parle de simplifications administratives, comment est-il possible de sacrifier un projet économique, créateur d’emplois au regard de si peu d’éléments tangibles.

Le collègue commerçant, du lot voisin, a comme nous travaillé plusieurs mois pour la mise en œuvre de son projet, y a investi de l’argent et beaucoup d’énergie pour devoir « jeter l’éponge » à quelques encablures de son aboutissement.

Comment l’état peut-il ordonner des travaux de ce type en les laissant entièrement à la charge de l’opérateur concerné ?

Après l’aménagement, il y a bien longtemps de la RD 1215, la construction du magasin Netto en 2007, et plus récemment la construction de maisons d’habitations, toutes réalisées sans trop d’interrogations et sans conséquence, la parcelle C de la zone de Cazaux du Prat, sur le site protohistorique dit « du Château du Mur », ne livrera sans doute jamais ses secrets.

 L’indispensable protection du patrimoine archéologique national ne sortira pas grandie de cette affaire ou quelques amas de pierres, des fragments de poterie cassée ou de pièces de monnaie sans intérêt, sur un site maintes fois remanié au cours des décennies passées, ont mis fin à un projet économique abouti.

A ce niveau l’état n’a pas les moyens de ses ambitions et c’est un véritable scandale de dépouiller ainsi les gens de la base de leur volonté d’entreprendre.

 En ce qui nous concerne les travaux de la nouvelle boucherie du Médoc devraient pouvoir démarrer fin juillet, pour une magnifique construction réalisée désormais aux abords d’un terrain vague qui restera  à jamais en friches…

 

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